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Vendredi 12 fevrier 2010 à 20h30
REQUIEM DE MOZART (VERSION CORDES)
Requiem de Mozart (version cordes)Orchestre de chambre du Conservatoire, direction Roger Germser

L'oeuvre majeure du répertoire de Mozart qui réunit habituellement une cinquantaine de musiciens est traitée ici dans une version où toute l'intensité est concentrée sur les seules cordes, puissantes et émouvantes.

Wolfgang Amadeus MOZART (1756 - 1791)                      REQUIEM KV. 626

En Juillet 1791, le comte Von Walsegg, riche amateur de musique, qui souhaitait rendre hommage à son épouse décédée quelques mois plus tôt, commandait une messe des morts à Mozart. S'il n'avait pas décidé de garder l'anonymat et si Wolfgang avait réussi à ne pas mourir en écrivant cette partition, le porteur du message n'aurait jamais fait cette brillante carrière de « mystérieux envoyé de la mort ».

Mozart ne pouvait refuser cette offre mais il lui fallait encore terminer La Flûte Enchantée et, malgré son état de santé, il allait ajouter La Clémence de Titus à ces projets.

Il eut le temps, avant le 5 Décembre, d'achever deux pièces : Requiem aeternam et Kyrie eleison. Pour le reste de la partition, il écrivit les parties vocales et une basse chiffrée, accompagnée de quelques notes concernant l'orchestration.

Son élève Franz-Xaver Süssmayr termina le travail à la demande de Constance.

Peter LICHTENTHAL (1780 - 1853)

Transcription pour Quatuor à cordes (1802) du Requiem de   Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)                                                                  

Peter Lichtenthal est né à Presbourg en Hongrie (Bratislava) et a fait ses études à Vienne.

Musicien et médecin, il a composé une cinquantaine de partitions, publié la première encyclopédie musicale en langue italienne, ainsi que de nombreux essais sur la médecine.

Précurseur de la musicothérapie, il fut l'un des premiers en Europe à poser la question des bienfaits de la musique sur le corps et l'esprit.

Il écrivit également de nombreuses transcriptions.

Dès qu'il découvrit l'édition du Requiem publiée en 1800 par Breitkopf, l'idée d'une version pour quatuor s'imposa. Achevé en 1802, le manuscrit est conservé à la bibliothèque du conservatoire Giuseppe Verdi à Milan.

C'est dans cette ville qu'il vécut à partir de 1810. A cette époque, la seule musique qu'on pouvait y entendre était de l'opéra italien, et il n'aimait pas l'opéra italien.

Pas de disques, pas de France Musique... Son seul moyen d'accéder aux musiques pour orchestre de ses contemporains et de les faire entendre, c'était de se procurer les partitions et de les transcrire pour piano ou petit ensemble de musique de chambre. Ce qu'il fit pour Haydn, Beethoven, Mendelssohn, Meyerbeer... Mais son idole était Mozart. Il était l'ami des deux fils de Wolfgang, particulièrement de Karl, qui vécut également à Milan.

Il fut une époque, relativement récente, où, programmant une transcription à un concert, vous risquiez fort de faire aboyer quelques Ayatollahs sur l'air de : « Touche pas à Mon Texte ! »

Cela se pratique pourtant depuis que la musique s'écrit. Tout au long de notre histoire, les plus prestigieux de nos compositeurs ont transcrit les partitions des autres, aussi bien que les leurs...

Quand j'ai entendu pour la première fois cette version en concert, par le Quatuor Debussy, j'ai pensé à Haydn et à son oratorio Les sept dernières paroles du Christ, qu'il réécrivit, en 1787, pour quatuor à cordes, un chef-d'œuvre placé largement en tête au top 50 de notre répertoire.

Parce que la transcription, nous ramenant à l'épure, met en évidence la quintessence de l'œuvre. Parce qu'elle propose un angle d'écoute différent, elle bouscule la routine, ranime l'attention, aiguise la perception. L'oreille n'est plus flattée ni distraite par toutes ces variétés de timbres.

Les mots ont disparu. Ils sont le « sous texte », entre les notes, c'est la musique qui les dit, chacun les reconstruit, les reçoit de l'intérieur.

Naturellement, il y a des manques. Lichtenthal a dû faire des choix et laisser de côté des éléments qui ne pouvaient être pris en charge par un seul quatuor, malgré ses seize cordes et ses quatre-vingt doigts. Et puisque nous allons le jouer en ensemble d'une vingtaine de cordes, nous en profiterons pour ajouter quelques voix supplémentaires en nous inspirant de la version originale. Histoire de rendre un peu plus à Wolfgang ce qui est à Mozart.

Mozart est mort, Süssmayr est mort, Lichtenthal est mort...

Et moi-même, je ne me sens pas très bien.

Que mes amis chanteurs, choristes, cuivres, bois et timbaliers ne m'en veuillent pas !

Mais je n'ai pas pu résister à l'idée de nous retrouver rien qu'entre cordes, pour partager cet instant de grâce... 

Roger Germser

 
Lieu
Salle Debussy
4 mtée Cardinal Decourtray
69005 Lyon
Conservatoire de Lyon
Infos+

Entrée libre sur réservation au 04.78.15.09.72
Renseignements : 04 78 25 91 39
 
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