Orchestre Mozart - Direction : Roger Germser
Piano : Chrystèle saussac
>> Joseph Haydn 1732 - 1809
Symphonie n°104 en ré majeur « Londres » 1795
Il nous faut remonter à l'année 1790. Joseph Haydn a cinquante huit ans. Il n'y a pas de compositeur plus célèbre que lui en Europe. On pourrait l'imaginer au point culminant de sa gloire, mais deux événements vont changer le cours de sa carrière : la reprise, à Londres, par le violoniste Johann Peter Salomon, de la société de concerts que dirigeait, mal, Johann Christian Bach ; et la mort du prince Nicolas Esterhazy, l'employeur de Haydn, remplacé par son fils Anton qui, dès son arrivée, va dissoudre l'orchestre de la cour.
Salomon se trouvait à Cologne quand il fut informé de cette situation. Il se rendit immédiatement à Vienne pour profiter de ce concours de circonstances, rencontrer Haydn et réussir à l'engager... Ce que les Anglais attendaient depuis dix ans.
C'est ainsi que nous avons hérité, entre autres, de ces douze symphonies « Londoniennes » qui constituent l'un des sommets de notre répertoire.
Nous avons choisi, cette année, de vous faire entendre la dernière, la plus belle, la 104.
On ne peut que s'incliner devant le talent de Joseph Haydn. Il invente, innove, révolutionne, jongle avec une telle aisance, une telle clarté de langage et, en même temps, une telle densité d'écriture, qu'il est capable de séduire dès la première note le public le moins averti, comme le plus grincheux des analystes au bout de la centième lecture...
L'a-t-on suffisamment remercié d'avoir su vivre deux fois plus longtemps que les autres ?
Quatre mouvements : 1- Adagio - Allegro
2- Andante
3- Menuet, Allegro
4- Finale, spiritoso
>> Frédéric Chopin 1810 - 1849
Concerto pour piano et orchestre n°2, en fa mineur, opus 21
1829. Chopin s'apprête à parcourir l'Europe.
Il lui faut du répertoire et il tient à faire connaître ses talents de compositeur.
Il entreprend l'écriture d'un concerto pour piano et orchestre en fa mineur qu'il joue pour la première fois le 17 Mars à Varsovie.
Encouragé par le succès, il en écrit un second, en mi mineur, l'année suivante et quitte Varsovie. Direction Munich, Vienne...
A Paris, en 1832, il les joue devant Liszt et Mendelssohn, puis en 34 sous la direction de Berlioz.
Après une exécution du fa mineur en 1835 à Leipzig, de plus en plus allergique aux grandes foules, il décide que ce sera la dernière de sa carrière.
Finalement, parce qu'il fut édité en premier, c'est le Concerto en mi mineur qui porte le numéro 1. Il est plus difficile que l'autre, plus virtuose, à tel point que Chopin, après l'avoir écrit, craignait de ne pas arriver à le jouer.
Le Concerto en fa mineur a été le plus apprécié, autant par la critique que par les musicologues.
Il faut avouer que son second mouvement est une des plus belles déclarations d'amour jamais écrites en musique. Le jeune Frédéric avait rencontré au conservatoire une chanteuse, Constance Gladkowska, qui, pour lui avoir inspiré autant de mélancolie, devait être beaucoup trop jolie.
Trois mouvements : 1- Maestoso
2- Larghetto
3- Allegro vivace